Colloque ACFAS 2024 « Posthumanité(s) numérique(s) : les humanités et éditions critiques numériques en dialogue avec l’intelligence artificielle »

En collaboration avec le Centre de recherche interuniversitaire sur les humanités numériques, notre équipe est très heureuse d’organiser un colloque à l’ACFAS en mai 2024 sous la direction de Michael Sinatra, Jean-François Vallée et Katrina Kaustinen, avec Alexandre Gefen comme conférencier plénier :

Le thème central de notre atelier consiste à cerner les changements entraînés par l’impact de l’intelligence artificielle sur les humanités numériques dans la production et la diffusion du savoir. L’utilisation de l’intelligence artificielle dans les humanités numériques peut en effet aider les chercheurs et chercheuses à analyser de grandes quantités de données, à en extraire des informations significatives et à faire de nouvelles découvertes, en particulier dans la question du traitement du langage naturel (ou Natural Language Processing en anglais), qui consiste à analyser et à comprendre le langage humain. Cette approche peut être utilisée pour extraire des informations significatives de documents textuels, tels que des livres, des articles, des bases de données et d’autres travaux écrits. Cela peut aider les chercheurs à acquérir de nouvelles connaissances sur la littérature, l’histoire et d’autres domaines des sciences humaines, mais cela vient aussi avec de nouveaux défis, tant au niveau technique qu’éthique.

À ce titre, les chercheurs et chercheuses en humanités numériques, formé·es en sciences humaines et sociales, sont bien placé·es pour interroger les fondements éthiques et épistémiques ainsi que les biais culturels, sociopolitiques et historiques dans la conception et les applications des outils de l’intelligence artificielle. Ce colloque vise à maintenir et à développer un dialogue ouvert et évolutif entre les spécialistes de l’intelligence artificielle et les chercheurs/chercheuses des humanités numériques qui utilisent et pensent ces nouvelles technologies ayant le potentiel d’interroger les fondements mêmes de notre humanité.

Appel à communications :

L’intelligence artificielle contribue depuis plusieurs années déjà à l’évolution des méthodologies de recherche dans les humanités numériques que ce soit pour le traitement du langage naturel (NLP), l’analyse de données textuelles, quantitatives ou iconographiques, l’extraction d’information dans des jeux de données de grande taille, l’analyse stylométrique, la traduction automatique, l’apprentissage machine, la création ou la génération de textes et d’images, etc. Ces outils qui permettent d’acquérir de nouvelles connaissances sur la littérature, l’histoire, la philosophie, l’archéologie et dans plusieurs autres sphères des arts, des lettres et des sciences humaines et sociales posent cependant de nouveaux défis et suscitent des questions à la fois techniques et épistémiques, esthétiques et éthiques, psychologiques et sociologiques, politiques et anthropologiques…

Dans le contexte plus récent de croissance exponentielle des outils et des plateformes faisant appel à l’intelligence artificielle issue de l’apprentissage profond (LLM, LMM, etc.), les chercheurs et chercheuses des sciences humaines et sociales paraissent appelé·es à jouer un rôle de plus en plus déterminant pour la réflexion sur les fondements éthiques et épistémiques ainsi que les biais culturels, anthropologiques et sociopolitiques, et ce, tant dans la conception que l’application de ces technologies de plus en plus puissantes. Ce colloque vise à entretenir et à approfondir un dialogue ouvert et évolutif entre les spécialistes de l’intelligence artificielle et les chercheuses et chercheurs des sciences humaines et sociales qui utilisent ou interrogent ces nouvelles technologies ayant le potentiel d’ébranler les fondements mêmes de notre humanité et donc aussi de nos sciences dites « humaines ».

Nous sollicitons des contributions qui présentent soit des utilisations concrètes d’outils liés à l’intelligence artificielle dans les sciences humaines et sociales, soit des réflexions, nourries par les savoirs et pratiques des sciences humaines et sociales, sur les outils de l’IA, leurs applications, leur réglementation, leur développement à venir, voire leurs présupposés épistémiques et éthiques à l’aube de ce qui pourrait devenir les « posthumanités numériques ».

Veuillez envoyer vos propositions (300 à 500 mots) accompagnées d’une brève notice biobibliographique à Jean-François Vallée avant le 19 février 2024. Le colloque aura lieu à l’Université d’Ottawa dans le cadre du Congrès de l’ACFAS les jeudi 16 et vendredi 17 mai 2024.

Note : Les participant·es devront payer les frais d’inscription au congrès de l’ACFAS ainsi que leurs frais de déplacement et de séjour. 

Ce contenu a été mis à jour le 15 janvier 2024 à 12 h 43 min.